Après avoir coupé deux oreilles aux Cebada Gago à Pedrajas de San Esteban, le 28 août dernier, Victor CERRATO récidive aujourd’hui face au même bétail, dans le village voisin de Olmedo.
Ces novillos sont bas, un peu légers, mais surtout « astifinos ». C’est le style de la maison, on ne touche pas aux novillos, on veut de l’authenticité. Ca tombe bien, Victor aime aussi l’authenticité, la sincérité, la pureté. Son toreo nous le montre chaque jour davantage.
Ce premier novillo, assez fougueux dès son entrée dans le ruedo, déchire entièrement la cape de Victor. Il va tout seul directement vers le cheval au point de ne pas vouloir s’en détacher.
Ensuite les séries de passes s’enchaînent : main droite, main gauche, le novillo passe derrière, autour du torero, Victor régale public en prenant beaucoup de plaisir avec ce novillo si noble.
L’épée est à montrer dans les écoles taurines : le novillo s’écroule immédiatement, sans effusion de sang. Deux oreilles.
Le deuxième est un peu plus compliqué. Entré dans la plaza, il a l’air perdu, n’étant pas du tout attiré par l’étoffe, mais plutôt par les tablas. Victor va jusqu’au centre du ruedo pour essayer de l’intéresser à la cape. Il parvient à l’aimanter.
Il fait semblant d’aller au cheval, mais la pique lui fait peur. Bien que peu piqué, il semble dépourvu d’énergie. Son attaque de la muleta est faite de sauts sur la passe, doublés de coups de tête incessants. Victor solutionnera ces contraintes sans difficulté, la muleta très basse.
La deuxième épée est l’identique de celle du premier novillo : le novillo s’écroule tout de suite, sans effusion de sang. Le pinchazo n’aura pas autorisé le président à attribuer une oreille, alors que le public la réclamait. Vuelta.
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