Documentation
Dans un petit livre d’une centaine de pages, publié au lendemain de la guerre, Claude Popelin se proposait d’offrir au public français une initiation à la corrida. Constamment réédité depuis soixante ans, ce petit livre est devenu pour des générations d’aficionados un classique, le classique par excellence, un véritable bréviaire de la tauromachie.
L’auteur partait d’une idée juste et forte: mieux on comprend un art, et plus on l’aime. La connaissance ne crée pas le goût, mais le goût, loin d’être diminué, est développé,…
Attention : la traduction de ce livre français vers l’espagnol est faite par Google. Veuillez excuser les défauts ou erreurs de rédaction.
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Retrouvez ici les différentes variétés de toros de combat
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Les variétés de taureaux de combat
Coordination des Associations Taurines de Gironde
Au milieu du XVIIIè siècle, les premiers éleveurs espagnols de taureaux( ganaderos), des nobles ou des membres de communautés religieuses, commencèrent à sélectionner à la demande de matadors, des reproducteurs (sementales) et des reproductrices (vacas de vientre) afin de produire un taureau de caste (toro bravo), propre à combattre avec éclat (lucimiento) en corrida formelle.
Plusieurs troupeaux de taureaux sauvages ou semi-sauvages furent croisés entre eux ou avec du bétail domestique; ces croisements constituèrent trois Castes distinctes (castas fundacionales) dans trois régions d’Espagne : – la Caste Navarraise- la Caste Castillane- et la Caste Andalouse.
A la fin du XVIIIè siècle, onze encastes sont présentes : « Cabrera »,
« Diaz Castro-Castrojanillos », « Espinosa-Zapata », « Gallardo »,
« Jijona », « Jimenez », « Navarra », « Raso de Portillo »,
« Vazquez », « Vistahermosa », et « Vistahermosa-Vicente José-
Hidalgo Barquero ».
( in: Sous la direction de Robert Berard, La tauromachie. Histoire et dictionnaire,Paris, 2003,p107-119)
Pour Bernard Carrère: « Les Encastes se retrouvent dans les élevages où une Caste a développé des caractères spécifiques et identifiés, sous l’influence des facteurs ambiants et d’une sélection suivie, sans aucun apport génétique extérieur durant au moins vingt- cinq ans » ( in: Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Editions Passiflore, Dax, 2015,p 54).
Et si : « à la fin du XVIIIè siècle, on pouvait individualiser une dizaine d’encastes ( variétés de races). Certains ont complètement disparu, d’autres quasiment. Un d’entre eux, « Vistahermosa » a supplanté tous les autres de par ses qualités et représente environ 95% des
taureaux aujourd’hui » ( in: Bernard Carrère, Les élevages de taureaux de combat. Origine et évolution, Edition Jean Lacoste, Mont de Marsan,2001,p 18).
Par la sélection, les éleveurs cherchent à développer trois qualités essentielles chez le taureau de combat : – la Caste, la Bravoure et la Noblesse.
« La Caste (casta) correspond à la capacité d’attaque (acometida) du taureau associée à la force et à la résistance physique et morale qui mettent en exergue son caractère combatif ». Un taureau ayant un excès de caste est dit « bronco »; des attaques violentes et brutales signent une
« casta con genio »; le taureau ayant compris que l’homme se cache derrière le leurre (engaño) et qui cherche à contourner la cape ou la muleta est un taureau « de sentido ».
« La Bravoure » (bravura) est la traduction de l’agressivité, de la férocité (fiereza), de l’attaque qui doit persévérer (codicia), quelles que soient les conditions que le taureau rencontre ». ,Le taureau qui reste tranquille ou peureux ou qui fuit, n’a pas de bravoure, il est dit « manso », la bravoure est essentiellement évaluée lors de l’épreuve des piques.
« La noblesse » (nobleza) caractérise l’aspect de la charge (embestida) qui doit être droite (recta),franche, sans coups de tête (derrote) avec un rythme régulier (templado) et suave (suavidad) ». « Afin de mieux diriger le toro bravo avec le leurre, on lui demande d’avancer en baissant la tête vers le sol (humillar), la noblesse s’exprime surtout lors du troisième tiers (tercio) avec le travail de muleta (faena de muleta) ».
( in: Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Editions Passiflore, Dax,2017, p 49-53)
« Certains petits défauts sont des signes avant-coureurs de
« mansedumbre » qui, plus tard, verra la bête se transformer en véritable manso : avant de s’élancer, le taureau regarde à droite et à gauche, gratte le sol, remue fort la queue, hume la terre et, quand il se mettra en marche vers le groupe équestre, son allure sera hésitante et irrégulière, son regard vagabondera au lieu de rester fixé sur son objectif. Ce manque de fixité (fijeza) aura pour cause des sollicitations diverses : une cape qui bouge, un déplacement dans le callejon, le soliste de l’harmonie, un quidam plus ou moins aviné qui braille une réflexion plus pour se faire remarquer que pour conseiller les acteurs. Tout ceci peut fausser le déroulement du combat de ce taureau distrait (distraido) ».
( in : Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Editions Passiflore, Dax, 2017, p 65-66 )
« Le tamaño évoque à la fois la grandeur, le volume, le contour général, l’importance de l’animal. »
« Le trapio est l’aspect harmonieux, équilibré, la finesse, le style qui se dégage de l’allure d’un taureau ne présentant pas d’anomalie choquante ni par excès, ni par défaut et possédant toutes les caractéristiques physiques de la race ou de l’encaste qu’il est sensé représenter. On dira qu’il est fin de type (fino de tipo) ». ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed.
Passiflore, Dax, 2015, p 45).
« A l’opposé un toro sans trapio, par manque de présentation, de poids, de cornes ou de tamaño insuffisant sont dits terciados ». ( in : Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire Tauromachique, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1981, p 159).
La Caste Navarraise : Originaire de la vallée de l’Ebre et des contreforts pyrénéens pour le bétail sauvage (betisos), le taureau navarrais est de petite taille (brevilineo), de petit poids (elipometrico), les poils du front sont frisés (carifosco), de même au niveau du cou (astracano) qui est large et court avec peu de morillo (muscles du dessus du cou) et pas de fanon (degollado de papada), ses cornes sont couleur caramel (acaramelados), courtes (cornicortos) dirigées vers le haut (veletos) à cornivueltos (vers l’arrière), le tronc est plutôt aleonado (profil de lion), la croupe (grupa) peu développée, ses pattes sont fines et courtes; le pelage (pelo) est dans le roux plus ou moins foncé: pêche (melocoton), roux (colorado), chatain (castaño) parfois zébré de noir (chorreando); (in: Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore,Dax,2015,p 55-56). C’était un taureau de caste, de bravoure( nerveux, vif, agile, inépuisable, faisant souvent volte-face) et de peu de noblesse; son heure de gloire fut le XIXè siècle. (in: Bernard Carrère, Les élevages de taureaux de combat. Origine et évolution, Ed. Jean Lacoste, Mont de Marsan,2001,p 21).
A ce jour, seule la ganaderia « Alba Reta » préserve et reconstitue cette caste, elle a fourni une corrida à Ceret en 2021.
La Caste Castillane(1): située dans la vieille et la nouvelle Castille, le
« morucho » de Salamanque et le « toro de la tierra » de la Castille furent à l’origine de trois encastes : « Diaz-Castro – Castrojanillos », « Jijona », et « Raso de Portillo ». Elles ont toutes pratiquement disparu aujourd’hui.
Seul vestige actuel, le « morucho» élevé uniquement pour la viande de boucherie, la formation de bœufs dressés à trier et mener le bétail brave ( cabestros ) et à désigner les toros mansos.
Le taureau de « Diaz-Castro – Castrojanillos », originaire de vieille Castille et Léon, était un taureau très grand, costaud, impressionnant, velu, aux cornes épaisses ( astigordos ) et hautes, de pelage noir ( negro) ou roux ( colorado) avec la tête et le cou plus foncés ( castaño ) qui inspirait la terreur.
La Caste Castillane(2)
Le taureau de « Jijona », originaire de Castille – La Manche, était un taureau assez grand, aux cornes longues ( cornilargos) et aiguës, (astifinos) de pelage dominant roux vif tirant sur le rouge ( colorado encendido) parfois noir ou marron foncé, brave à la pique, difficile à fixer réclamant une bonne lidia et délivrant beaucoup d’émotion au combat.
Le taureau de « Raso de Portillo », originaire de Valladolid, était un taureau de grande taille ( gran tamaño), avec un grand fanon (badanudo), de pelage noir souvent rayé de marron au niveau de la colonne vertébrale (liston), puissant, très réservé à la pique et sans grande classe.
( in: Bernard Carrère, Les élevages de taureaux de combat. Origine et évolution, éditions Jean Lacoste, Mont de Marsan, 2001, p 21-22).
La Caste Andalouse(1)
Originaire du bassin du Guadalquivir, le taureau andalou est de façon générale plus petit que le taureau castillan ou de la tierra mais plus grand que le taureau navarrais et a un avant-train mieux développé; il va être à l’origine de sept « encastes » :
« Cabrera »
« Espinosa-Zapata »
« Gallardo »
« Jimenez »
« Vazquez »
« Vistahermosa »
« Vistahermosa- Vicente José-Vazquez- Hidalgo- Barquero » ( in: Bernard Carrère, Les élevages de taureaux de combat. Origine et évolution, éditions Jean Lacoste, Mont de Marsan, 2001, p 23- 26)
La Caste Andalouse(2)
Le taureau de « Cabrera » est de grande taille ( longilineo), de grand poids ( hipermetrico), agile et très costaud, sa tête est grande et large ( ancho de sienes), le profil plus ou moins subconcave, les yeux vifs et saillants, (saltones), les cornes insérées à l’arrière du frontal ( cornitraseras) sont épaisses ( astigordos) et très développées ( corniveletos et corniabiertos) et de couleurs variables, son cou est particulièrement long, le morillo peu marqué ainsi que le fanon, le tronc est long, la ligne dorso-lombaire droite et l’abdomen peu volumineux, les pattes sont longues (zancudos) et fortes, la queue longue et fine; les robes sont très variées: noires, grises, rousses, yeux entourés de noir (ojos de perdiz), blanc taché de roux (berrendo en colorado), couleur sable ( salinero), mélange de poils blancs et roux, pelage blanc couleur savon ( jabonero) ou tricolore (sardo) et tous les accidents sont visibles; ce taureau se retrouve aujourd’hui dans la seule ganaderia de « Miura ».
( in: Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, éditions Passiflore, Dax, 2015, p 57-58)
La Caste Andalouse(3)
Le taureau de « Miura » est très agressif à l’élevage, dans l’arène il entre parfois au pas et distrait ( abanto), flairant la barrière en faisant le tour (barbeando), mettant du temps à fixer son attention sur le leurre; la bravoure devant le cheval est très variable, allant du brave au très manso, la pose des banderilles est souvent difficile ayant tendance à donner des coups de tête vers le haut; la faena de muleta est le plus souvent un combat désordonné, tendant vers le genio, réclamant une bonne technique de la part du matador.
( in: Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, éditions Passiflore, Dax, 2017,p 138)
La Caste Andalouse(4)
Le taureau de « Espinosa-Zapata » ressemblait à son voisin
« Cabrera » , il était grand, haut sur pattes, bien armé, son pelage était un mélange de trois couleurs: blanc taché de roux et de noir ou des poils blancs et roux mélangés ( salinero); à priori, il était moins difficile à toréer que les cabreras, étant moins agressif, il était moins noble que les « Vistahermosa » et possédait de réelles qualités; il a complètement disparu aujourd’hui.
( in: Bernard Carrère, Les élevages de taureaux de combat. Origine et évolution, Ed, Jean Lacoste, Mont de Marsan, 2001, p 25) et ( sous la direction de Robert Bérard, La tauromachie. Histoire et Dictionnaire, Ed, Robert Laffont, Paris, 2003, p 111)
La Caste Andalouse(5)
Le taureau de « Gallardo » est moyen en taille et longueur, (mediolineo) et poids ( eumetrico), sa tête est petite et courte, au profil subconcave ( subconcavo), le museau est camus ( hocico chato), le front est souvent frisé, les yeux sont grands et vifs , les oreilles petites et très mobiles, les cornes sont implantées en arrière, grosses, très développées ( cornalones), larges ( corniabiertos) et dirigées vers le haut, de couleur plutôt grise avec des pointes ( pitones) peu différenciées, le cou est relativement court, le morillo bien développé contrairement au fanon, le tronc est large, profond ( hondo) et cylindrique, sa croupe importante et la ligne dorso-lombaire est droite, les pattes sont courtes et fines et sa queue est longue avec un fouet, (borlon) abondant; son pelage est généralement gris ( cardeno), avec quelques noirs, le plus souvent mêlé de blanc ( entrepelado) avec de fréquents accidents ( accidentes) : tache blanche sous le ventre, (bragado), fourreau du pénis blanc ( meano), tache blanche sous l’épaule ( axiblanco), large tache blanche qui remonte depuis l’aine vers le ventre ( giron), queue entièrement blanche chez un taureau foncé ( coliblanco ou coletero), le fouet peut être blanc chez un taureau foncé ( rebarbo), tache de poils blancs sur le fanon ( gargantillo) et le tour de la bouche peut être d’une couleur différente de la peau de la tête : noir (bocinegro).
La Caste Andalouse (6)
Il présente à l’élevage une forte agressivité, ne supportant pas de présence extérieure; sa morphologie ne lui permet de baisser beaucoup la tête pour suivre le leurre (humillar), il doit être toréé en permanence à mi-hauteur ; aujourd’hui un seul élevage représente cette encaste, celui de « Partido de Resina » anciennement « Pablo Romero ». ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 59-60).
La caste Andalouse(7)
Le taureau de « Jimenez » a des origines obscures remontant au
milieu du XIXè siècle, issu d’un croisement de bétail domestique
« mansos » pour la boucherie, avec du bétail brave, probable dernière fois où une telle démarche a réussi; ce fut une encaste très modeste, sans caractéristiques propres, aujourd’hui diparue.
(in : Bernard Carrère, Les élevages de taureaux de combat. Origine et évolution, éditions Jean Lacoste, Mont de Marsan, 2001, p 26).
La Caste Andalouse (8)
Le taureau de « Vazquez » est de taille moyenne, sa tête est volumineuse, large, au profil droit ou légèrement bombé ( acarnerado), ses yeux grands et noirs lui donnent un regard impressionnant, possède des poils frisés sur le front et le cou; ses cornes sont de couleur variable, plus ou moins assortie à la robe, sont de grosseur moyenne, bien développées aux pitons éffilés, le morillo est important et le fanon moyen; son tronc est large, la poitrine profonde, les pattes courtes et fortes, la queue longue avec un fouet abondant, les masses musculaires sont saillantes, le tout donnant un trapio de toro bravo typique; les pelages sont très variés avec de fréquents accidents. C’est un taureau de caste et de bravoure en particulier à la pique mais qui s’épuise lors des deux premiers tiers et manque de noblesse à la muleta. Cette encaste est aujourd’hui en voie de disparition. Elle est représentée par l’élevage de « Concha y Sierra » : taureaux aux cornes très développées, de robes salineras, sardas et negras, avec quelques colorados, castaños et berrendos mais pas de jaboneros, et l’élevage de
« Prieto de la Cal » qui comprend beaucoup de jaboneros, mais aussi des colorados, castaños, berrendos, melocotones, quelques noirs mais pas de salineros ni de sardos, ils sont moins armés que les « Concha y Sierra » mais plus fins de type. ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, éd. Passiflore, Dax, 2015, p 61-65).
La caste Andalouse (9)
Le taureau de « Vistahermosa » est un taureau bien proportionné, à la tête petite et effilée, aux cornes portant vers l’avant, des pattes fines et une longue queue, la robe est le plus souvent uniformément noire, on note toutefois quelques robes grise ( cardeno), marron (castaño);
Au XIXè siècle, ces taureaux dénommés « Los Condesos » réputés pour leur bravoure, leur allégresse ( alegria) et leur noblesse d’attaque, vont être à l’origine de 95% des élevages actuels et de nombreuses encastes. ( in : Bernard Carrère, Ed. Jean Lacoste, Mont de Marsan,2001, p 25). Les principales encastes sont :
« Murube », « Contreras », « Saltillo », « Santa Coloma »,
« Albaserrada », « Urcola », « Gamero Civico », « Pedrajas »,
« Nuñez », « Conde de la Corte », « Atanasio Fernandez et Lisardo
Sanchez », « Domecq » et « Torrestrella ».
( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 68) .
La Caste Andalouse (10)
Le taureau de « Murube » est de longueur normale, haut et grand ( gran tamaño) , avec une tête de grand volume, au front frisé, de grands yeux, au profil droit ou subconcave, au mufle large et camus ( chato) , les cornes sont peu développées et rentrées ( brocho) ou dirigées vers l’avant sans se relever, souvent blanches avec des pointes noires ou noires, un cou plus ou moins long, un morillo bien développé ainsi que le fanon , le tronc est large et profond, la ligne dorso-lombaire souvent ensellée, les pattes sont longues et fortes, sa queue est longue au fouet abondant; sa robe est généralement noire avec quelques exemplaires roux ( castaños et tostados) et les accidents à part bragado et meano sont rares; son galop noble et régulier, en fait un taureau exclusivement utilisé pour la corrida équestre ( rejoneo); Cette encaste se retrouve chez :
« Murube »
« Fimin Bohorquez »
– les trois fers de l’ancien torero « Niño de la capea » :
« Carmen Lorenzo » ( son épouse), « San Pelayo » et « San
Mateo ».
La Caste Andalouse (11) Les autres élevages d’origine « Murube » sont peu sollicités pour la corrida formelle et menacés de disparition comme:
« Viento Verde »
« Castillejo de Huerba » et « Jose Manuel Sanchez »
Garcia-Torres »
« La Castilleja »
« Viuda de Flores Tassara »
« Luis Albarran Gonzalez »
« Branco Nuncio » ( Portugal)
« Jose Samuel Pereira Lupi » ( Portugal)
« Christophe Fano » ( France)
( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de
combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 68-70).
La Caste Andalouse(12)
Le taureau de « Contreras » est nettement plus petit que les « Murube » et de petit poids, sa tête est en forme de trapèze inversé avec un museau large, un profil droit ou subconcave et un frontal frisé, ses yeux sont souvent rapprochés ( estrecho de sienes), ses cornes sont courtes ( cornicortos) parfois un peu relevées, le cou moyennement long a un morillo correct et de peu de fanon ( degollado de papada), son tronc est plus court et moins développé que chez les
« Murube », les pattes sont courtes, l’avant-train bas ( bajo de agujas) et une queue parfois courte; pelages noirs et très fréquents roux ( colorados, castaños ou tostados) et les accidents fréquents : bragados, meanos, listones, salpicados ( taches noires de tailles irrégulières sur tout le corps), bociblanco ( tour de la bouche blanc), bocidorado ( tour de la bouche coloré), ojinegro ( tour des yeux poir chez un taureau coloré), ojo de perdiz (tour des yeux blanc), carinegro (toute la face noire seulement), lombardo ( flancs plus clairs que le reste du corps), albardado ( décoloration sur les flancs simulant la trace de l’équipement d’un bât), calcetero ( jambe noire comme si elle portait une chaussette), giron (large tache blanche qui remonte depuis l’aine vers le ventre) et coliblanco ou coletero ( queue entièrement blanche chez un taureau foncé); les croisements avec du « JP Domecq », « Jandilla », « Murube », « Peñajara » et « Carlos Nuñez » font qu’aujourd’hui les « Contreras » purs n’existent plus.( in: Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 71-73).
La Caste Andalouse (13)
Le taureau de « Saltillo » est de taille moyenne (mediolineo) et de poids moyen (eumetrico), sa tête est fine et allongée évoquant celle d’une vache (cariavacada), au profil droit, au frontal frisé, les yeux sont rapprochés, vifs et saillants ( saltones), son museau est éffilé, étroit comme celui d’un rat (hocico de rata), les cornes fines ( astifinos) dirigées vers l’avant puis remontant,
parfois continuant vers l’arrière ( cornivueltos), voire même vers l’exterieur
(cornipasos) pour les plus âgés, le cou est long avec un morillo peu marqué et peu de fanon, le tronc est peu profond et le dos droit, les pattes sont fines, plus ou moins longues et la queue courte; les robes sont majoritairement grises voire entrepelados ou noires et les accidents sont rares à part bragado, meano, liston et axiblanco; les « Saltillo » exportés au Mexique , constituent aujourd’hui la base de très nombreux élevages et conséquence de croisements de nombreuses robes rouges sont présentes. ( in: Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 73-75).
Ce taureau garde un fond de caste, sa bravoure est très aléatoire, beaucoup font preuve de mansedumbre, de méfiance à la muleta et de sentido; c’est une encaste en voie de disparition, à ce jour subsiste un seul élevage celui de
« Joaquim Moreno Silva ».( in: Bernard Carrère, Observer pour comprendre
un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2017, p 146).
L’encaste « Saltillo » est à l’origine des encastes « Santa Coloma » et
« Albaserrada ».
La Caste Andalouse (14)
Le taureau de « Santa Coloma » est issu du croisement des encastes
« Murube (Ibarra) et « Saltillo »; c’est un taureau de petite taille (brevilineo) et de petit poids (elipometrico), sa tête est subconcave, soit large des tempes (ancha de sienes) au museau large et aplati (chato), soit souvent éffilée (hocico de rata) et estrecho de sienes, les cornes sont peu développées, son cou est de longueur moyenne, le morillo et le fanon sont peu développés, le tronc est peu profond, sa croupe est arrondie et le dos droit, les pattes sont de longueur moyenne et la queue fine; les robes sont noires ou grises et rarement castaño (chataîgne), les accidents sont surtout : bragado, meano, liston, jijon (roux tirant sur le rouge), careto (face blanche sur une tête noire ou rousse), lucero (tache blanche sur le frontal), calcetero ou coliblanco; les « Santa Coloma » sont à l’origine de trois rameaux : le rameau « Coquilla », le rameau « Graciliano » et le rameau « Bundia ».
« Le « Santa Coloma » est un taureau difficile à toréer, agressif, attaquant en permanence (codicia), vif se retournant rapidement, poursuivant le banderillero à la barrière, à la muleta charge en baissant la tête au ras du sol (humillando) et la relève vite en fin de passe, la promptitude de son attaque (acometida) exige beaucoup de maîtrise chez le matador pour éviter le sentido chez le taureau; son petit tamaño et ses petites cornes l’ont fait disparaître des grandes ferias » ( in: Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed.
Passiflore, Dax, 2017, p 147-148).
La Caste Andalouse (15)
Le taureau du rameau « Coquilla » est d’aspect « Ibarreño », au tamaño légèrement inférieur au « Santa Coloma », aux cornes peu développées et aux pattes fines; le pelage est généralement noir, entrepelado (mélange de poils noirs avec de rares poils blancs) ou tostado ( chataîn très foncé, type pain grillé) avec quelques castaños et cardenos; aujourd’hui quelques unités sont encore présentes chez « Sanchez-Fabres » et « Sanchez-Arjona ».
Le taureau du rameau « Graciliano » est d’aspect « Ibarreño », de taille moyenne et de poids moyen aux cornes plus développées, au pelage noir ou entrepelado; des taureaux de cette origine se retrouvent actuellement chez : « Juan Luis Fraile », « Palomolinares », « Jose Escobar » et
« Mauricio Soler Escobar » ( issus de la famille de Graciliano Perez- Tabernero Sanchez), chez « Alipio Perez-Tabernero Sanchez », « Juan Perez-Tabernero Martin » et « Juan Perez-Tabernero Poblacion » ( issus de la famille d’Alipio Perez-Tabernero Sanchon) et chez : « Hoyo de la Gitana » et « Valdellan » ( issus de la famille d’Ignacio Perez-Tabernero Sanchez)
La Caste Andalouse (16)
Le taureau du rameau « Buendia » d’aspect « Asaltillado » est de petite taille, au trapio harmonieux, tête au profil subconcave, aux yeux saillants , au regard agressif, estrecho de sienes, au museau camus (chato) ou hocico de rata, aux cornes courtes et rentrées (gacho), cou large au morillo bien marqué et un fanon (papada) de volume variable, son tronc est cylindrique, la ligne dorso-lombaire droite ou légèrement ensellée, des pattes courtes et fines et une queue plutôt courte; pelage essentiellement gris de tous les tons mais aussi noir et entrepelado avec de rares tostados, les accidents y sont très nombreux : salpicados, bragados, meanos, giron, lucero, careto, axiblanco et liston; c’est le rameau le plus important des « Santa Coloma » aujourd’hui, avec principalement :
« Santa Coloma » et « Ganaderia de Rehuelga » ( issus des fers de la famille Buendia) et « Flor de Jara » de Carlos Cancela Aragon,
« Ana Romero » ( très agressifs et bien ronds) , « La Quinta » ( très encastés), « Toros d’ Esteban Isidro » ( ex Martinez Elizondo), « Los Camino » ( de paco Camino), « Felipe Bartolome Sanz » et
« Ganaderia de Surga ».( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 75-81).
La Caste Andalouse (17)
Le taureau de « Albaserrada » présente les traits caractéristiques des
« Saltillos » : moyen en taille et poids, sa tête est allongée, étroite, pointue aux yeux saillants, les cornes sont fines et développées, son cou possède un morillo peu marqué et peu de fanon, le tronc est peu profond, le dos droit, les pattes fines et sa queue plutôt courte et rabicana ( poils blancs sur une queue noire); son pelage est gris ou noir voire entrepelado et les accidents sont : bragado, meano et axiblanco; il existe toutefois des exemplaires aux caractéritiques « Ibarra » de plus grande taille, à la tête plus large et trapézoïdale, aux cornes moins développées. ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 81-83).
Ce sont des taureaux de caste et braves au cheval; certains humilient bien, d’autres sont plus réservés à la muleta avec une charge courte; ils se retournent facilement et visent les chevilles du matador; ils exigent beaucoup de technique, de maîtrise, de volonté et de calme (aguante) de la part du matador. ( in: Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2017, p 150).
A ce jour trois élevages sont de purs « Albaserrada » :
« Victorino Martin » , « Adolfo Martin » et « Jose Escolar Gil ».
La Caste Andalouse (18)
Le taureau de « Urcola » est moyen en taille et poids, sa tête en trapèze inversé est large au niveau des yeux et du museau, le profil est droit ou subconcave, les cornes grosses à la base, sont playeros ( cornes développées horizontalement et de manière ouverte et large perpendiculairement à l’axe du corps), cornabiertos et souvent se développant un peu vers le bas (capachos), le cou est court, souvent frisé, aux morillo et fanon développés, le tronc est cylindrique, la poitrine large et profonde, la ligne dorso-lombaire ensellée, bas des pattes( bajo de agujas), son allure est aleonado, sa croupe est ample, les pattes sont courtes et fortes, sa queue longue au fouet garni; son pelage est noir ou roux (colorado, castaño, melocoton) et les accidents nombreux: liston, chorreando( taches verticales rousses simulant des écoulements parallèles sur un fond noir- chorreando en morcillo), bavures noires sur un fond roux (chorreando en verdugo) ou évoquant un tigre(atrigado), ojos de perdiz, bocidorado, bragado, meano, lucero ou coletero.Le sang « Urcola » ne se retrouve aujoud’hui que chez « Caridad Cobaleda Galache » et « Manolo Galache Calderon »(in: Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 83-85).Taureau entrant très calme dans l’arène, tête haute (fiereza) se dirigeant avec autorité sur tous ceux qui le citent, de grande bravoure au cheval, il est encore brave à la muleta avec un galop de classe (templado y fijeza), il humilie peu, le museau restant à mi- hauteur nécessitant du dominio (de l’emprise sur le taureau) de la part du matador.( in: Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2017, p 152).
La Caste Andalouse (19)
Le taureau de « Cuadri » est un dérivé tant de l’encaste « Urcola » que de
l’encaste « Santa Coloma » :
C’est un taureau volumineux, à la tête allongée, au profil subconcave, au museau étroit, aux yeux vifs et saillants ( caractéristiques du « Santa Coloma »), ses cornes sont fines, plus ou moins ouvertes (corniabiertos), peu relevées, plutôt basses ( acapachados), le cou pas très long présente un morillo bien marqué et un fanon très développé ( badanudo), tronc au thorax très profond , des pattes courtes, puissantes et une longue queue; son pelage est uniquement noir et les accidents sont: bragado, meano et liston.
Le « Cuadri » a un corps d’ « Urcola » avec une âme de « Santa Coloma » qui caractérise son comportement en piste : fierté, tête haute, toujours au galop, avec fixité du regard sur son but. ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 87).
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Le taureau de « Gamero-Civico » est un taureau de taille moyenne, à la tête trapézoïdale, avec un profil droit, le front frisé et de grands yeux ; ses cornes sont le plus souvent blanches, très développées (cornalones), grosses à la base aux pointes aiguës, souvent asymétriques (bizco) et acapachados ou rentrées (cornibrochos), le cou de longueur moyenne a un morillo saillant et un fanon abondant ; le tronc est large de type aleonado et bien alto de agujas (haut de taille), sa ligne dorso-lombaire est droite ou légèrement ensellée, ses pattes sont courtes et grosses comme ses pieds (pezuños), sa queue est grosse avec un fouet abondant ; le pelage est noir ou tostado parfois castaño ou colorado, les accidents sont : liston, chorreando en morcillo, bragado et meano.
Le sang « Gamero-Civico » est retrouvé chez : « Lamanié de Clairac »,
« Samuel Flores » et « Hubert Yonnet ». Au Portugal chez : « Palha », « Pinto
Barreiros », « Oliveira Irmaos », « Murteira Grave », « Veiga Teixeira » et
« Ortigao Costa ». ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 87-88).
Son entrée en piste est calme, semblant indécis, peureux (abanto), s’anime à la pique, montrant une certaine caste, ses charges peuvent être soutenues par un bon niveau de noblesse, favorable à un triomphe si la mansedumbre ne prend pas soudain le dessus. (in : Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2017, p 154).
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Le taureau de « Pedrajas » est de taille et de poids moyens, sa tête au profil droit ou subconcave est large au niveau des tempes et courte avec un nez camus (chato), les cornes sont blanches, bien développées parfois abaissées, son cou pas très long est imposant avec un morillo bien développé et un fanon peu marqué, le tronc de type aleonado a une ligne dorso-lombaire droite descendante vers la croupe, ses pattes sont de longueur moyenne et sa queue longue au borlon abondant; son pelage est généralement noir, sont présents aussi des castaños, tostados et colorados, dans les accidents sont présents des bragados, meanos, listones, chorreandos, bocidorados et des ojos de perdiz.
Les « Pedrajas » ont eu leur heure de gloire dans les années 1960 à 1990, c’est une encaste en voie de disparition. ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 89- 90).
Taureau de très grande bravoure à la pique, attaquant de loin avec caste et fijeza, à la muleta certains conservaient de l’allant, d’autres développaient du sentido avec une attaque à mi-hauteur. ( in : Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2017, p 155).
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Le taureau de « Nuñez » est de petite taille et de petit poids, sa tête en trapèze inversé a un profil droit, les yeux sont grands, vivaces et le regard souvent agressif, les cornes fines et aux pointes aiguës ont une insertion haute (cornialtos) et des développements variables, son cou est long avec un bon morillo avec souvent un fanon important, le tronc a une ligne dorsale droite ou ensellée avec une poitrine large et profonde, il est bajo de agujas et a une croupe bien faite, lui donnant un aspect trapu, les pattes sont courtes, la queue est longue et haut implantée; les robes sont très variées, compte tenu des nombreuses origines, le pelage noir domine, mais on rencontre également des colorados, castaños, tostados, des gris, des blancs et des mélanges : salineros, sardos, berrendos en noir ou en roux et les accidents sont quasiment tous visibles; les cornes de la lignée « Rincon » sont plutôt grises, celles de la lignée « Villamarta » blanches et plus développées, cette lignée donne un taureau plus haut, plus fin, plus long, en aspect de lévrier (galgueño) que la lignée « Rincon »; les ganaderias les plus connues sont : les familles Lozano (
« Alcurrucen » et « El Cortijillo »), Manolo Gonzalez ( « Manolo Gonzalez »,
« Socorro Sanchez Dalp » , « Gonzalez Sanchez-Dalp », « Toros de Jarrama », « Toros de San Miguel », « Ganaderia de San Miguel » ) Gabriel Rojas ( « Gabriel Rojas Fernandez », « El Romeral », « Gabriel Rojas Vazqez » ou « Toros de Calilla » ) , « Carriquiri », « Astolfi », « Nazario Ibañez » et « Fernando Peña ». ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 90-93)
La Caste Andalouse (23)
Le taureau du « Conde de la Corte » est de taille moyenne et de poids légèrement supérieur à la moyenne, sa tête est large et courte avec un large museau (ancha de morro), les cornes sont blanches, fines, longues, de forme variable : playeros, veletos, voire cornivueltos avec une pointe noire bien différenciée car très noire, le cou est long, au morillo important tout comme le fanon, le tronc est allongé , la poitrine profonde, le train avant est très développé la croupe fine, d’où l’allure aleonado, caractéristique de cette encaste, la ligne dorso-lombaire est droite ou peu ensellée, les pattes sont fines et sa queue est longue et grosse; le pelage est surtout noir avec la présence de castaños, les accidents sont : tacheté sur tout le corps (salpicado) ou uniquement sur le ventre ( burraco), giron, tache de poils blanc sur le fanon (gargantillo), lloron (tache blanche sous un œil simulant une larme qui coule), liston, bragado, meano et coliblanco (queue blanbhe) ; l’élévage du « Curé de Valverde » est du pur « Conde de la Corte » .Les « Conde de la Corte » sont à l’origine de l’encaste « Atanasio Fernandez » dans le « Campo Charro » et en « Extramadure » et de l’encaste « Domecq » dans toute l’Espagne et au Portugal ( in: Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 93-95). Taureau de grande bravoure à la pique, persistant aux banderilles et durant la faena de muleta et ceci avec beaucoup de noblesse. « Ces importantes qualités ont été reproduites dans un pourcentage des plus élevés en régularité » ( in : Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2017, p 159).
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Le taureau d’ « Atanasio Fernandez » est entre moyen et grand, sa tête est volumineuse au profil variable : droit, subconcave, voire acarnerado ( tête bombée comme un mouton), en forme de trapèze inversé, large au niveau des tempes et du museau, le front est très souvent frisé, les yeux sont grands, ses cornes blanches sont développées (cornalones) et relevées, aux pitons effilés et noirs, le cou présente un morillo plus ou moins important et un fanon caractéristique, sa ligne dorsale est un peu ensellée, la poitrine est profonde (hondo) et l’avant-train grand (alto de agujas) et la croupe fine (aspect aleonado), ses pattes sont longues et sa queue grosse, longue avec un fouet abondant ; le pelage est généralement noir avec quelques castaños colorados et entrepelados, les accidents sont
: salpicado, burraco, giron, gargantillo, coliblanco et meano.
Quelques survivants de l’encaste sont retrouvés surtout chez : « Dolores Aguirre » , « Los Bayonnes », « Criado Holgado », « El Sierro » et en France chez : « Fano » et « Malabat ».
( in Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed.
Passiflore, Dax, 2015, p 95-97).
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Issu de l’encaste « Atanasio Fernandez », le taureau de la sous- encaste « Lisardo Sanchez », se caractérise par un tamaño plus petit car ses pattes sont plus courtes, une tête au profil convexe, le front toujours frisé, ses cornes sont longues parfois tombées (acapachos), son cou est souvent frisé et le fanon moins badanudo ; le pelage est noir salpicado ou burraco. Les « Lisardos » se retrouvent chez :
« Puerto de San Lorenzo » , « Valdefresno » , « Moises Fraile » ,
« Hermanos Fraile Mazas » , « Maria Cascon Martin » , « Los Bayonnes » , « Adelaida Rodriguez » , « Cortijoliva » , « José Maria Manzanares » et « Maria Isabel Vicente Garcia ». ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Dax, 2015, p 97-98).
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Le taureau d’encaste « Domecq » est de petite taille et de poids inférieur à la moyenne, sa tête en trapèze inversé est fine, son profil droit ou subconcave, les yeux paisibles, les cornes sont fines, de développement moyen et varié : cornidelanteros (insertion des cornes en avant), corniapretados ( cornes se rapprochant), capachos (cornes fléchissant vers le bas), brochos (cornes très rentrées), ou veletos, le cou présente un morillo bien développé et peu de fanon, la ligne dorso-lombaire est droite ou légèrement ensellée, le train-avant est bas, le thorax est peu gonflé et sa croupe fine et anguleuse, ses pattes sont courtes et fines, sa queue longue et fine avec un fouet abondant ; le pelage est généralement noir, on observe aussi des castaños, des tostados, des ensabanados et des jaboneros (crème) d’origine « Vazquez » et la quasi-totalité des accidents est observable.
Différentes lignées présentent des caractéristiques en rapport avec leurs origines :
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Les « Osborne » montrent des robes type « Veragua » blanches (ensabanadas) avec des accidents tels que mosqueato ( des taches comme une mouche), bocinegro (tour de bouche noir), extrémités des pattes noires comme chaussées de bottines (botinero), il existe aussi des robes beiges ( melocotones).
Les « Marques de Domecq » (apport « Pedrajas ») donnent un taureau avec un plus grand thorax, des cornes plus grandes et un poids plus important.
Les « Jandilla » , Algarra et Salvador Domecq sont moins fins de type que les Juan Pedro Domecq.
Les « Zalduendo » sont plus bas ( bajo de agujas). Les « Daniel Ruiz » sont colorados.
Les « Fonseca » sont melocotones et colorados, bien armés et ont gardé beaucoup de leur bravoure initiale.
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Les principaux élevages de sang « Domecq » sont très nombreux :
Dans la famille Domecq :
« Juan Pedro Domecq », « Toros de Parlade », « Jandilla »,
« Zalduendo », « Vegahermosa ».
Hors famille :
« Domingo Hernandez », « Garcigrande », « Luis Algarra », « Hermanos
San Pedro », « Sanchez Arjona », « El Torreon », « Diego Puerta »,
« Conde de Mayalde ».
Issu de « Jandilla » : « Victoriano del Rio », « Daniel Ruiz », « Fuente- Ymbro », « El Montecillo », « Montealto », « Jose Luis Marca », « Garcia Jimenez », « Torreherberos ».
Issu de « Marques de Domecq » : « Martelilla », « Toros de la casa
Domecq », « Casa de los Toreros ».
Issu de « Torrealta » : « Antonio Bañuelos », « La Merce ».
Issu de Salvador Domecq : « El Torero », « Lagunajanda », « Toros de Salvador Domecq ».
Issu de la famille Osborne : « Jose Luis Osborne », « Rosario Osborne »,
« Los Recitales ».
Issu de Maria Antonia Fonseca : « Los Guatales » et « Aldeanueva » qui ont envahi le « Campo Charro ».
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« il existe bien sûr encore de très nombreux élevages présentant tout ou partie de sang « Domecq » dans les autres syndicats que le premier groupe de l’UCTL, tant et si bien que l’on est arrivé à parler de
« domecquisation » de l’élevage du taureau de combat ! ».
( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 100-103).
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« le « Domecq » , fin de type, fait souvent une belle entrée, chargeant allègrement à la cape, tapant (rematando) facilement dans les refuges . Compte- tenu de sa faiblesse bien connue, il ne bénéficiera que d’une seule pique qui souvent se réduira à un seul contact, sans aucune poussée. Il arrivera au
troisième tiers avec encore de l’allant et extériorisera sa qualité de noblesse avec une charge rythmée, suave (templada), droite et fixe (fijeza), en baissant bien la tête au ras du sol pour entrer dans la muleta (humillando) et en répétant inlassablement (codicia). De plus, contrairement à certaines encastes (comme le
« Santa Coloma » ), le « Domecq » pardonne facilement les erreurs techniques des toreros ne les rechargeant pas toujours au sol s’ils sont en difficulté. Il est bien évident que les matadors en redemandent, car il permet une faena de muleta longue et allègre qui, en cas de bonne estocade, amènera une pluie d’oreilles octroyées par le public actuel qui préfère un spectacle léger, gracieux et musical. Nous sommes loin des combats rudes et périlleux face à un animal dont il faut vaincre la forte combativité (casta). Une technique précise et dominatrice adoucira la bravoure permettant ainsi une esthétique peut-être plus simple, mais aussi l’efficacité au moment de la minute de vérité ».
Les différents rameaux de « Domecq » se différencient plus par l’aspect physique que par le comportement grâce à de nombreux croisements ».( in : Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed.
Passiflore, Dax, 2017, p 163)
La Caste Andalouse (31)
Le taureau de « Torrestrella » est relativement élancé de taille et de poids dans la moyenne, sa tête est large au niveau des tempes et du museau, le profil droit ou subconcave, les cornes sont bien développées sans défaut ni exagération, son front est frisé, le cou est large avec un bon morillo et un fanon abondant, le tronc est long, le thorax profond, la ligne dorso-lombaire droite ou légèrement ensellée, train-avant bien développé avec une croupe importante, ses pattes plus ou moins longues sont fines et sa queue longue avec un fouet abondant; le pelage est très varié : robes noires (origine « Domecq » ), melocotones, jaboneros, ensabanos, cardenos et salineros ( origine
« Vazquez » ), les castaños et les tostados peuvent être « Domecq » ou
« Vazquez » , dans les accidents : des bragados, meanos, listones ,
chorreados et de nombreux burracos et salpicados ( origine « Lanero » de
« Nunez » ); les colorations particulières du tour des yeux et de la bouche sont nombreuses, ainsi que les diverses taches sur le tronc ou le ventre. Les ganaderias présentant du sang pur « Torrestrella » sont : « Guadalest »,
« Carmen Segovia », « Aldeaquemada » et « Toros de Jarrama ». (in :
Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 103-105). L’apport « Domecq » est responsable du fond de caste et de la bravoure, le sang « Nunez » a transmis l’aspect de la charge longue, répétitive (codicia) et la fixité ( fijeza) (in : Bernard Carrère, Observer pour comprendre un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2017, p 168
La Caste Andalouse (32)
L’encaste « Vistahermosa-Vicente José Vazquez-Hidalgo Barquero » , croisement de « Vistagermosa » et de « Vazquez » est à l’origine de trois encastes : « Villamarta », « Vega-Villar » et « Hidalgo Barquero ».
Le taureau de « Villamarta » est haut, long, de poids supérieur à la moyenne, sa tête est allongée avec des yeux vifs, au profil subconcave, les cornes blanches aux pointes noires, sont fines, aiguës et souvent longues et relevées avec des corniabiertos, cornidelanteros et acapachados, son cou est long avec un morillo et un fanon développés, la ligne dorso-lombaire est souvent ensellée et la croupe bien ronde, les pattes fines et longues et une queue longue ; pelage généralement noir, comprenant aussi des colorados, castaños( origine
« Parlade », « Corte »), des cardenos (« Santa Coloma »), des berrendos aparejados ( la tête noire prolongée sur les flancs simulant les ailes repliées d’un oiseau) (« Hidalgo Barquero » et ensabanados (« Vazquez »); de nombreux accidents sont rencontrés : chorreando en morcillo, calcetero, bragado, meano, giron, lucero et facado (tache blanche fine sur le frontal); les élevages présentant actuellement ce sang sont : « Villamarta », « Javier Guardiola Dominguez » (en extinction) et « Fidel San Roman » (ex
« Senores Guardiola Dominguez » ; c’est un taureau noble, de fixité et de promptitude appréciées lors du troisième tiers. (in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 106-107)
La Caste Andalouse (33)
Le taureau de « Vega-Villar » dit aussi « Patas blancas » est de petite
taille, court, léger et bas de pattes, la tête large et courte ( origine
« Vazquez » ) et éffilée (origine « Santa Coloma » , le profil est droit ou subconcave, ses yeux vifs et saillants (« Santa Coloma »), le museau noir et luisant , les cornes blanches aux pointes noires, sont fines et généralement très développées (corniveletos et corniabiertos), (excepté les
« Encinas » de « Galache » qui sont cornicortos et souvent gachos), le cou pas très long a un morillo plus ou moins gros et un fanon réduit, le tronc est court ( bajo de agujas), la ligne dorso-lombaire légèrement ensellée, la croupe large et ronde, les pattes sont courtes et les pieds fins et sa queue est longue et fine; le pelage est essentiellement berrendo en cardeno ou en colorado, parfois le pelage est quasiment uni, on observe de très nombreuses particularités : sur la tête ( lucero, estrellado, facado, careto), sur le tronc ( axiblanco, bragado, meano, jijon, aldiblanco ( taureau coloré au ventre blanc), sur la croupe (calcetero, calzon (jambe noire ou blanche contrastant avec le reste, et remontant jusqu’à la croupe évoquant une culotte) ou sur la queue (coliblanco) ; l’extinction guette cette encaste encore présente chez : « Pablo Galache », « Barcial » et « Monteviejo ».
( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 107-110)
La Caste Andalouse (34)
Le taureau de « Hidalgo Barquero » est grand, charpenté, de grand volume et pesant, la tête est large et volumineuse ( type « Vazquez » ) ou fine et allongée (avacada) ( de type « Vistahermosa » ), son museau est large, les cornes sont blanches, de longueur variable et souvent relevées, ont des pointes fines et longues, son cou n’est pas très long avec un morillo important ainsi que le fanon, le tronc est volumineux (« Vazquez » ), cylindrique avec une cage thoracique ample, le dos est plat et sa croupe ronde, ses pattes sont hautes et puissantes avec des sabots (pezunos) épais
( « Vazquez » ) et sa queue est longue, grosse avec un borlon abondant ; le pelage est noir avec de nombreux berrendos en negro avec le typique apajero et des berrendos en colorado et de rares ensabanados et salineros et ses pattes ne sont pas toutes blanches comme les « Vega-Villar » , les accidents sont nombreux : capirote (tête uniquement noire avec un corps de couleur différente simulant une cagoule), alunardo (tache comme une lune),
Mosqueado, chorreando, salpicado, liston, bragado, meano, axiblanco, gargantillo, « les yeux entourés et les bouches colorées assurent un vrai maquillage »; les élevages de cette encaste sont : « Pallares », « Jodar y Ruchena », « Lora Sangran », « Diego Garrido » , « Guillermo Acosta Otero », « Diego Romero » et « Eloy Jimenez Prieto ». ( in : Bernard Carrère, Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Ed. Passiflore, Dax, 2015, p 111-112).
BIBLIOGRAPHIE
- Dictionnaire Tauromachique, Paul Casanova et Pierre Dupuy, Editions Jeanne Laffitte, Marseille,
- Campo Bravo, Jean-Louis Castanet, imprimé par Danona, S. Coop. 1995.
- Terra Brava, Jean-Louis
- Les Elevages de Taureaux de Origine et Evolution, Bernard Carrère, Editions Jean Lacoste, Mont de Marsan, 2001.
- El Toro de Encastes y Ganaderias. Fernando Carrasco Lancho,
Miguel Criado Garrido, Talleres de Coria Grafica, 2003.
- La Histoire et Dictionnaire, sous la direction de Robert Bérard, Editions Robert Laffont, Bouquins, Paris , 2003.
- Regarder pour reconnaître un taureau de combat, Bernard Carrère,
Editions Passiflore, Dax, 2015.
- Observer pour comprendre un taureau de combat, Bernard Carrère, Editions Passiflore, Dax,