Quelle évolution si rapide!
Le festival du jour précédent à San Roman de los Montes a indéniablement marqué une étape dans l’apprentissage au métier de matador de toros, et techniquement, et psychologiquement de Victor Cerrato.
Dans ce desafio de ganaderos, c’est le novillo de El Madroñal qui sort en premier. et alors nous découvrons un nouveau Victor. L’accueil à la cape est davantage lié, plus coordonné, moins agressif. La mise en suerte au cheval est effectuée avec une série de chicuelinas, tout en douceur. La pose des banderilles est maintenant une formalité pour Victor, y compris « al violin ». Le public est ravi, conquis. Victor a compris que les spectateurs viennent sur les gradins pour voir du spectacle, être surpris, vivre des émotions.
Aujourd’hui, ils en auront pour leur argent. La faena n’est que douceur, temple, en respectant ce novillo qui se plie au rythme donné par le novillero. Victor a compris le novillo dès son entrée dans le ruedo, sans trop le piquer. Afin de ne pas tomber dans un faux rythme, Victor accélère et sa faena va a mas. Les deux oreilles sont acquises.
Victor CERRATO aura eu la délicatesse de brinder ce premier novillo au président, en hommage aux victimes des récents incendies dans la région de Cebreros et notamment une ganaderia entièrement détruite.
Nous ne parlerons pas du novillo de Alejandro Vasquez sorti en second, tellement il était absent. Ce bovin ne daignait se déplacer pour la pose des banderilles assurée toujours par le novillero et s’il a pu lui arracher trois passes, cela doit être le maximum. Mise à mort prématurée.
Acclamé par le public, par la jeunesse de la région qui avait copieusement rempli les gradins, et par la télévision de la province de Castilla y Leon, la sortie du ruedo fût longue, mais avec quel plaisir!
Demain, ça continue avec la septième novillada à Roa de Duero.