D’une extrême à l’autre

D’une extrême à l’autre

Autant hier les novillos étaient d’un modèle réduit, autant aujourd’hui ces toros auraient très bien pu trouver leur place dans une corrida de plaza de 1ère catégorie.

Les novillos de Casa de Los Toreros étaient bien présentés, d’une morphologie impressionnante, avec une tête relativement large et tous astifinos! Alors on aurait pu croire que devant de tels bestiaux d’un tel volume, il fallait se montrer bagarreur aussi pour prendre le dessus. Bien qu’attirés par les tablas, Victor a su imprimer sa domination  dès la cape et a compris de suite que c’était avec de la douceur qu’il arriverait à ses fins de la plus belle des manières. L’épée est efficace et le toro s’écroule rapidement, une oreille.

Pour le second novillo, le travail est le même et le résultat pratiquement le même aussi. Temple, douceur, assurance, maîtrise, le public est ravi. L’épée est un peu de côté. Vuelta.

 

Victor CERRATO impose, petit à petit, sans faire de bruit, son toreo fait de douceur, de respect de l’animal et nous offre de plus en plus des séries de cape très enjouées qui transmettent son envie de faire et de bien faire dans les tendidos dès son premier contact avec le toro. Cette fin de temporada est palpitante!

Sortie a hombros à Galapagar

Sortie a hombros à Galapagar

L’idée n’est pas de chercher des excuses, mais à regarder les trophées reçus aujourd’hui par les trois novilleros, il faut bien reconnaître que Victor a, encore une fois reçu le lot de novillos le moins favorable.
Ils étaient tous plus ou moins mansos, chétifs, et le premier de Victor n’avait aucune force. Bien que ne recevant aucune pique, même l’étoffe sur le museau, il n’avait pas l’énergie pour avancer. Pourtant Victor provoquera le novillo avec une extrême douceur. Cependant Victor nous aura servi une réception à la cape des plus belles de la saison. Comble de malchance, l’épée qui semble bien placée ne fera pas tomber ce novillo, Victor aura recours au descabello pour en finir.

Le deuxième novillo, sitôt entrée en piste cherche déjà la sortie. Il faut lui courir après pour lui arracher quelques passes. Une bonne épée, deux oreilles quand même.

 

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Vuelta à Villaseca de la Sagra

Vuelta à Villaseca de la Sagra

Dernière novillada de ce XXIII certamen de Alfarero de oro de Villaseca de la sagra, et qui devait être la première, opposant la ganaderia Alejandro Vasquez à Raso de Portillo.

Le sorteo ayant été fait le lundi 4 septembre et aucun changement n’ayant eu lieu depuis, il a été conservé comme tel pour la novillada de ce jour, avec l’accord de toutes les parties.

Victor CERRATO  a placé le numéro 5 de Alejandro Vasquez en premier, soit le 3ème novillo de l’après-midi. Victor brinde ce novillo à son ganadero Antonio Rubio.
Il faut dire que quelques affinités lient ces deux personnes. Victor a eu l’opportunité d’effectuer au printemps dernier quelques tentaderos dans sa ganaderia, mais plutôt avec le fer de Peñajara.

Victor effectue une belle entame à la cape. Il place le novillo à 10 mètres du picador pour une légère pique, sachant qu’il y en aura obligatoirement une deuxième. Victor place le novillo à 20 mètres du cheval et Miguel le picador fait mine de le piquer. Applaudissements du picador.

Ensuite le festival des banderilleros se met en place et Carlos Pacheco et Ignacio Martin sont appelés à saluer.

Le matador entre en piste et impose ses intentions dès le début. Les deux pieds bien plantés dans le sable, Victor a décidé qu’il ne bougerait pas et que le novillo passerait obligatoirement où lui le déciderait. Technique, maturité, confiance, déterminé dans son objectif, c’est ce qu’il nous a montré avec ce novillo de Alejandro Vasquez, malgré les sauts et coups de tête incessants sur la passe de « Zagalillo ». L’épée est foudroyante.

Le président avait annoncé les conditions lors du sorteo du matin : l’oreille sera attribuée si plus de la moitié de l’arène la sollicite. Il manquait quelques mouchoirs pour que Victor se voit attribué cette oreille, il se contentera d’une vuelta!

Le Raso de Portillo est une autre affaire. Bien qu’il se soit bien comporté à la cape, il ne montre pas une grande noblesse à la muleta. Impossible de lier deux passes, ce numéro 47 est très exigeant et dangereux. Victor abrège sa faena, le public l’encourage dans cette voie. L’épée est là aussi bien placée, et le deuxième descabello sera efficace pour en finir.

 

 

Notons que le banderillero/puntillero de Victor CERRATO, Ignacio MARTIN, qui a salué au premier novillo en compagnie de Carlos PACHECO, et salué également salué au deuxième novillo, remporte le prix du meilleur banderillero du XXIII Certamen de l’Alfarero de Oro. Félicitations à Ignacio pour ce prix mérité et à toute la « cuadrilla » pour leur sérieux et leur professionnalisme.

 

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Très prochainement reportage photo dans la galerie.

Les jours se suivent et …se ressemblent, parfois!

Les jours se suivent et …se ressemblent, parfois!

Hier les novillos étaient très bien présentés et …très distraits, faisant mine de chercher les tablas plutôt que de s’intéresser à la muleta. Aujourd’hui à Méntrida, copie conforme! Difficile dans ces conditions d’essayer de démontrer quelque chose quand l’adversaire n’a pas la même partition. Astifinos qu’ils étaient tous.

Victor a cependant tenu sa place, en bon professionnel, et nous a délivré quelques séries pleines de sincérité et de témérité avec le premier novillo .

Victor brinde son premier novillo à Regino Agudo Garcia, ex matador, aujourd’hui banderillero, ami de longue date de la famille Cerrato.

Après deux pinchazos, l’épée fût efficace. Sa grosse faena lui a ramené l’oreille.

Le deuxième novillo, digne de faire une corrida à Albacete, fort de tête, mais un peu creux de l’intérieur, préféra s’asseoir alors que Victor aurait aimé chercher encore un peu de noblesse chez ce bestiau. Impossible de lier deux passes avec ce novillo qui était sur la défensive en permanence.

Ovations en famille pour la despedida (surprise) du père

Ovations en famille pour la despedida (surprise) du père

Javier Cerrato, ex matador de toros qui officie depuis 35 ans devant les toros a décidé, sans rien dire à personne, que ce serait ici à Trillo devant sa grande famille dont son père Antonio est originaire, et aujourd’hui, alors qu’il dirigeait donc pour la dernière fois la cuadrilla de son fils Victor.
Après que Victor ait terminé sa vuelta les deux oreilles en main, Javier a demandé à son père Antonio de lui couper la coleta, devant la cuadrilla de Victor et devant son frère Antonio Rosales, ex matador également.
Javier  a reçu une belle ovation du public, Victor lui demandant de saluer au centre du ruedo.

 

Respect torero! Bravo et merci Javier CERRATO pour ton engagement, ton aficion et ta longévité dans le ruedo.

 

Ta nouvelle carrière sera encore plus belle…

 

 

 

Le premier novillo qui revint à Victor était très compliqué. Il  s’arrêtait au niveau du torero lors des passes quand il ne se retournait pas immédiatement cherchant l’homme ou bien cherchant …les tablas. Victor n’arrivait pas à le fixer lors de l’entrée a matar. Ovation

Le deuxième très bien présenté comme toute la camade, astifino, semblait très distrait, sans caste, présentant les mêmes défauts que le premier.
Victor arriva à mieux manœuvrer avec celui-ci, tout en le surveillant comme le lait sur le feu.
Une épée efficace immédiatement. Deux oreilles.